Projet chorégraphique
A Bords Perdus
Création le 5 mars 2021
Théâtre de l’Olivier- Scène Conventionnée Art et Territoire
Proposition pour 5 danseurs, un comédien et 600 plaques de carton.
A Bords Perdus est le premier opus d’un cycle interrogeant la relation que l’homme entretient avec ses lieux de vies, avec la nature, avec l’Autre, avec son propre corps.
« Habiter », c’est se fondre charnellement dans la topographie d’un lieu. Mais qu’est-ce qu’un lieu ?
Le lieu est une projection réelle ou virtuelle du corps humain dans un espace concret, topologique et/ou intellectuel et sensible.
La lecture et la compréhension du lieu dépendent strictement des conditionnements culturel, religieux, familial, géographique, historique... De l’individu qui se projette physiquement dans le lieu, et dont la perception modèle également l’idée du monde.
Avec cette proposition chorégraphique, nous nous attachons à ces lieux qui nous semblent matérialiser au mieux les valeurs et les attributs de la société, de l’humanité, qu’il s’agisse d’exprimer la domination, la considération, le repli sur soi, l’altérité, la tolérance, l’intolérance....
Des lieux « référencés », auxquels l’esprit humain est capable de donner une existence et une forme...Lieux symboliques et métaphoriques ; Lieux perdus et à réinventer ; Non-lieux pleins de signes et vides de sens ; Hors-lieux confinés aux frontières...
Nous tentons (re)construire ces lieux, ces environnements, à réfléchir à ce qu’ils exercent sur nous, sur notre corps et sa relation à l’espace, sur nos comportements et nos mouvements.
Le dispositif scénographique est prétexte dramaturgique et chorégraphique.
Assemblage de plaques de carton rigides, il se matérialise sous la forme d’une succession d’espaces, de lieux, de constructions, symboliques, utopiques ou réels, emboités les uns dans les autres.
Il s'agit, ici, de construire, de déconstruire, de reconstruire. Des paysages. Des lieux. Des territoires qui parlent de la manière dont l’homme habite le monde.
Simple abri ou lieu de pouvoir, lieu mythologique ou interstice situé en marge, les corps arpentent ces espaces, les habitent poétiquement.